Psychothérapie
Fréquemment mes patients arrivent lors du premier rendez-vous avec un sentiment flou de mal être: “je vous appelle parce que “ça va pas du tout!” ou « c’est compliqué ».
Le travail psychothérapique ne consiste pas seulement à aider une personne à aller mieux pour un court laps de temps ou juste de se sentir soulagé en sortant d’un cabinet de consultation mais faire en sorte de pouvoir continuer longtemps le chemin de sa vie en se sentant capable de changer profondément sa façon de gérer ses problèmes.
Dire est une sorte de traversée qui permet de voir plus clair, d’ouvrir des horizons méconnus en soi mais ce processus peut être douloureux, dans un premier temps.
Pour autant, « le remède » de ce mal, la parole, n’est pas davantage douloureux que ce qui a causé cette souffrance. Elle s’incarne dans des symptömes subis au quotidien qui amènent à consulter.
Pour y parvenir, le travail psychothérapique participe à faire verbaliser puis à faire prendre conscience de ce qui se dissimule derrière ses blocages, ses troubles, ses obsessions, ce qui empêche d’avancer.
Souvent, les problèmes qui amènent quelqu’un à consulter envahissent sa vie de façon brutale, permanente ou répétitive.
Des symptômes parfois handicapants sous des formes très diverses enferment la personne dans un carcan et l’isolent de son entourage (TOC, phobies, addictions aliénantes, troubles alimentaires, angoisses, timidité paralysante, troubles d’expression sexuelle, somatique ou d’agissements violents…).
Il arrive que ces symptômes soient le bout visible de l’iceberg, d’un problème bien plus profond qu’il convient de soigner en priorité afin de pouvoir avoir accès à ce qui pose souci au quotidien sous forme de symptômes qui ne semblent pas, a priori, en rapport avec un problème bien plus ancien.
Une enfance ou adolescence difficile, marquée, entre autres, par la violence familiale, la maladie ou des abus sexuels, à l’âge adulte porte en elle les stigmates des traumatismes tus qui s’expriment par tous les moyens à défaut de l’avoir fait par les mots.
Il s’agit alors de rassembler les bouts de puzzles éparpillés de son vécu et de retrouver un sens à son histoire, car quelque chose qui peut devenir racontable peut dès lors être « digéré » et intégré dans sa vie comme une expérience qui ne se répète pas à l’infini et qui ne détruit plus.
Le plus grand des voyageurs n’a pas fait dix fois le tour du monde mais une seule le tour de lui-même
Dalaï Lama