Le premier pas
Faire un premier pas pour rencontrer un psy c’est parfois ressenti par un certain nombre de personnes comme un véritable éxploit, une sorte d’ascenscion invraissemblable au mont Everest sans avoir les connaissances ni la moindre protection contre les obstacles dans cette expérience inconnue, voire extrême!
Une démarche auprès d’un innconnu à qui on est censé « raconter sa vie », cela n’est pas anodin et peut en bloquer plus d’un.
Et pourtant, consulter peut devenir une première source de connaissance sur soi, ce qui fait trouver les mots qui manquent, qui donne des balises vers l’ascension de cette montagne qui n’est autre que sa propre vie.
Lorsque « ça » déborde à l’intérieur de soi, le fait de réussir à franchir cette première étape, puis de persister dans cette envie, est gagner la première bataille, car c’est une expérience qui permet de contenir, de maintenir ou de rassembler ce qui parait s’effondrer au fond de soi.
Se mettre face à face avec cet « étranger » qui est là pour vous écouter est à la fois quelque chose qui peut inquiéter mais qui surtout inspire cette force vitale que la parole sait mettre en mouvement.
La lecture d’un livre de « recettes » de bien être ou les conseils reçus passivement par tout type d’expertise, quelle que soit sa qualité, ne saura jamais se substituer à la relation thérapeutique entre patient et thérapeute puisque chaque chemin est strictement personnel, unique.
Cela implique de s’approprier ses solutions et ne pas juste les copier.
Chacun écrit sa propre histoire.
Cela signifie avant tout s’approprier les techniques proposées et pour peu qu’elles soient pertinentes et compatibles avec son désir, adaptées à sa personnalité, faire la paix avec soi-même et les autres.
Rien de « magique » dans ce processus actif qui nécessite un accompagnement à la fois structurant, technique mais aussi empathique et tenant compte des enjeux inconscients.
Pour autant, « l’émerveillement crée en nous un appel d’air » écrit Ch. Bobin ! Sans que le changement tant espéré ne soit le résultat d’une quelconque « méthode miracle », toutefois, chaque être humain a besoin de cet ingrédient spécial qui l’engage à se projeter dans l’avenir, à rêver sa vie, à avoir une « pensée scintillante » dirait encore Bobin. C’est de croire que quelque chose est possible, malgré les problèmes dans lesquels on peut être empêtré ! C’est en cela que la « magie » peut opérer et qu’un travail psychothérapique peut enfin commencer
Ce n’est pas parce que les choses nous paraissent difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles nous paraissent difficiles
Sénèque